Il la remarque dès qu’elle rentre dans le wagon. Elle porte
un jean, un vieux pull et des lunettes. Son visage lui rappelle quelqu’un sans
être tout à fait capable de savoir qui. Elle lui est sympathique, il la trouve
jolie. Très jolie. Lorsqu’elle s’assoit dans la rangée à côté de lui, il ne peut
déjà plus poser ses yeux ailleurs. Il la déshabille des yeux. La dévore.
Imagine son corps sous son pull; dans
son imagination il fait courir dessus ses mains, sa langue, ses dents.
Il se
dit qu’il ne pourrait jamais avoir une femme comme elle, il rage de toutes ces
filles qu’il a connu et sur lesquelles il a fantasmé, tout jeune déjà. Il
repense aux Elodie en primaire et au collège, aux Camille et aux Laura. Il se souvient avoir eu mal à trop penser à elles. Mal au cœur, à la
tête et au sexe aussi. Il leur en voulait de ne jamais s’intéresser à lui, il nourrissait sa rancœur à la force de
tous les sourires qu’elles envoyaient aux autres. Les filles n’aiment que les
connards se disait-il et il fulminait à imaginer à quel point il aurait pris
soin de sa belle, de sa douce, juste une fille rien que pour lui.
Il sentait pour la femme du train le même sentiment d’attraction irrésistible, il savait exactement à qui il penserait ce soir en prenant sa douche.
Il sentait pour la femme du train le même sentiment d’attraction irrésistible, il savait exactement à qui il penserait ce soir en prenant sa douche.
C’était toujours la
même chanson ; au départ ses rêves étaient doux mais très vite ils
tournaient au cauchemar. Surtout pour elle. Surtout pour lui. Il se faisait
peur mais oubliait aussitôt ses mauvais rêves dès le plaisir atteint.
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